Le Projet de Loi de Finances 2026 prévoit une baisse sans précédent du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique (FSER) — une décision qui met directement en péril l’existence des radios associatives partout en France, et notamment en Bourgogne–Franche-Comté.
Un pilier de la démocratie locale
Créées pour donner la parole à tous, les radios associatives sont des médias de proximité, indépendants et non commerciaux. Elles informent, relient, forment et font vivre la culture locale.
À Nevers, Bac FM en est un exemple : la radio ouvre chaque jour son antenne aux lycéens, aux associations, aux artistes et aux acteurs du territoire.
Ces radios jouent un rôle essentiel dans la vie démocratique et citoyenne : elles permettent aux habitants d’exprimer leurs points de vue, de découvrir la richesse culturelle de leur région et de participer à la vie collective.
Le FSER, un soutien vital
Le FSER, géré par le ministère de la Culture, existe pour soutenir ces radios locales qui ne diffusent pas de publicité commerciale. Il récompense chaque année les radios qui remplissent des missions d’intérêt général : éducation, culture, environnement, lutte contre les discriminations, etc.
L’obtention de cette aide dépend d’un dossier complet et d’une évaluation annuelle exigeante — rien n’est automatique ni acquis d’avance.
Une coupe budgétaire dramatique
Selon la Fédération des Radios Associatives de Bourgogne–Franche-Comté (FRABFC), le budget 2026 prévoit une réduction de près de 44 % des crédits du FSER, soit plus de 16 millions d’euros en moins pour environ 750 radios en France.
Une telle baisse aurait des conséquences catastrophiques :
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Suppression de plus de 1 000 emplois sur le territoire
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Disparition de 70 à 80 % des radios associatives
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Fragilisation du pluralisme de l’information
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Appauvrissement de la diversité médiatique locale
Un modèle déjà sous pression
Les radios associatives subissent les mêmes hausses de coûts que les grands médias : énergie, diffusion, loyers, salaires, sans oublier les investissements nécessaires pour le passage au DAB+, la radio numérique terrestre.
Sans le FSER, la plupart ne pourraient tout simplement pas continuer à émettre.
Mobilisation nationale
La FRABFC — qui regroupe 36 radios régionales, dont Bac FM — appelle à la mobilisation pour défendre ce fonds essentiel à la survie du secteur.
Car derrière chaque radio associative, il y a des bénévoles, des jeunes en formation, des citoyens engagés, et des voix locales qu’on n’entend nulle part ailleurs.
Bac FM soutient l’appel à préserver le FSER
À Nevers comme ailleurs, la disparition du FSER mettrait en danger tout un écosystème de médias de proximité, d’éducation et de culture.
Préserver ce fonds, c’est préserver la parole citoyenne et la diversité des ondes.
Pour en savoir plus sur la mobilisation, consultez la Fédération des Radios Associatives de Bourgogne–Franche-Comté.





